Après quelques heures passées sur internet à chercher comment et où apprendre à piloter, j’ai poussé la porte de l’aéroclub Clément Ader de Muret (LFBR) le 24 février 2007. J’étais encore un petit peu hésitant, mais au fond de moi, la décision était prise, j’apprendrais à piloter. Une semaine plus tard, j’avais passé ma visite médicale, formalisé les inscriptions et le rendez-vous avec un instructeur pour la première leçon était pris.

Je suis monté pour la première fois dans un avion léger le 10 mars. Après quelques rapides explications, l’instructeur m’a dit, “on y va, comme ça vous verrez mieux de quoi on parle.” Après avoir fait le tour de l’avion, nous nous sommes installés dans un des DR400 du club (F-GTXV).

Une fois le moteur en route et la radio branchée :

“appuyez sur le palonnier de gauche pour tourner à gauche, sur celui de droite pour la droite et en haut pour freiner. Je m’occupe du moteur, ce n’est pas plus compliqué que ça”

Effectivement, cela se passait plutôt bien, même si l’idée que nous allions quitter le sol commençait à faire monter la pression. Nous nous sommes arrêtés avant de pénétrer sur la piste ou l’instructeur m’expliqua les essais moteurs et les actions vitales avant le décollage. Il fit un briefing annonçant les actions qu’il allait effectuer et me dit :

“Gardez la main sur le manche mais laissez moi faire pour cette fois”. Il annonce à la radio que nous sommes prêts au départ et le contrôleur répond “X-ray Victor, autorisé décollage piste 30″.

Une main sur le manche et l’autre comme demandé sur la manette des gaz, je découvrais pour la première fois la sensation de quitter le sol, sensation tout de même accompagnée d’une forte inquiétude. Nous en somme très vite arrivés aux premiers exercices : maintient en palier (tout droit, à altitude constante, pas si facile que ça !) et mise en virage. L’instructeur a repris les commandes pour l’atterrissage et nous nous sommes posés tout en douceur sur la piste.

Je pense avoir mis une semaine à me remettre de ce premier vol ! Je n’ai pensé qu’à ça jusqu’à ce qu’arrive enfin, au bout de sept jours interminables, la seconde leçon.